à Livry-Gargan
L’automne est la saison des feuilles d’impôts locaux. Si la part communale n’augmente pas cette année, c’est parce qu’en 2015, pour son premier budget, la nouvelle municipalité avait pris la décision inouïe d’augmenter la facture de près de 13 %.
Le seul véritable exploit de ceux qui assument pour six ans la direction de notre ville est donc, pour l’instant, d’avoir réussi en une seule année à faire de Livry-Gargan l’une des communes les plus chères du département. Alors qu’avant 2014, notre taux de taxe d’habitation se situait dans le milieu du classement des 40 communes de la Seine-Saint-Denis, nous voici désormais sur la troisième marche d’un podium dont les contribuables se seraient bien passés.
Pour justifier l'injustifiable, la municipalité n’a pas manqué d’expliquer que la faute incombait au gouvernement, qui a réduit les dotations de l'Etat -dans une proportion sans commune mesure avec l’augmentation votée à Livry-Gargan- au titre de la politique nationale de réduction des déficits publics. Mais alors, pourquoi seulement 10 communes sur 40 ont fait ce choix d’augmenter leurs taux au cours des deux dernières années ? Comment ont fait les autres ?
La preuve de l’inutilité de cette augmentation, qui pèse cette année encore sur nos feuilles d’impôts, se trouve dans le résultat du compte administratif de la ville : le montant de l’excédent constaté correspond à peu près aux 5,2 millions d’euros supplémentaires payés par les Livryens.
Espérons au moins que cette cagnotte sera employée judicieusement, pour des investissements utiles. Le choix de faire disparaître la salle des fêtes pour y installer à grands frais un centre administratif démesuré, tout comme la dérive préoccupante de la masse salariale n’augurent malheureusement rien d’encourageant en ce sens…
Tribune publiée dans le magazine municipal du mois d'octobre 2016.