Dépenses municipales : à trop jouer les cigales...
Il est parfois difficile de suivre la cohérence de la municipalité. Alors qu’elle dénonce la baisse des dotations lui permettant pourtant d'assurer ses compétences obligatoires, elle s’engage sans sourciller dans des dépenses nouvelles importantes relevant de compétences qui ne sont pas les siennes.
Notre groupe avait déjà voté contre la création d'un poste de « chargé de mission emploi » l’an passé. Non parce que nous nions l'importance des politiques publiques de l’emploi pour lutter contre le chômage de masse, mais parce que ces politiques nécessaires ne relèvent pas de la responsabilité des communes.
L’organe créant le besoin, la ville s’engage maintenant dans la création d’une nouvelle structure baptisée « LG Pro-actif », qui serait destinée aux jeunes en recherche d'emploi. Par souci de rationalité et d’économie, il eût sans doute été plus judicieux de s’appuyer sur l’existant, telle la Mission locale intercommunale pour l’emploi des jeunes de la Dhuys, créée avec cinq communes voisines en 1997. Ou de se rapprocher des treize autres villes qui constituent avec nous le territoire « Grand-Paris/Grand-Est » depuis le 1er janvier. Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, en multipliant les dépenses ?
Tout est affaire de choix : la municipalité préfère donc recruter des « coachs en formation » ce qui ne relève pas de ses prérogatives, plutôt que d’embaucher des animateurs pour la pause méridienne dans les écoles, ce qui est sa responsabilité.
Le nom de Jean-de-La-Fontaine a été donné au groupe scolaire que nous avions mis sur les rails, après avoir économisé les deniers publics durant plusieurs années. L’une de ses fables trouve désormais un écho particulier à Livry-Gargan : après le temps des fourmis, voici venu celui des cigales…
Vos élus socialistes au Conseil municipal
groupe.socialiste.livry.gargan@gmail.com
Tribune publiée dans le magazine municipal d'avril 2016.
Article publié le 11/04/2016
